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à quelle servitude
- "Sosie, à quelle servitude
- Tes jours sont-ils assujettis!
- Notre sort est beaucoup plus rude
- Chez les grands, que chez les petits.
- Ils veulent que pour eux tout soit dans la nature
- Obligé de s'immoler.
- Jour et nuit, grêle, vent, péril, chaleur, froidure,
- Dès qu'ils parlent, il faut voler."
- Amphitryon, I, 1, v. 166-173
On relève des formulations proches de ce passage :
- opulento homini hoc servitus dura est,
- hoc magis miser est divitis servos:
- noctesque diesque assiduo satis superque est
- quod facto aut dicto adeost opus, quietus ne sis.
- En cela, sans mentir, la servitude chez les grands est bien plus rude, que chez les petits : et le serviteur d'un homme riche est beaucoup plus malheureux que celui d'un pauvre, les jours et les nuits y suffisent à peine ; et toujours, il y a quelque chose à dire ou à faire auprès de ces gens-là, sans qu'on y puisse trouver un moment de repos.
- (v. 166-172; trad. Marolles, 1658, p. 9)
- A quelle complaisance un serf est-il réduit
- [...]
- Chez les grands, le servage est plus rude en ce point
- Qu'aux forces le travail ne s'y mesure point,
- Qu'on n'y distingue point le droit de l'injustice,
- Et qu'il faut que tout ploie au gré de leur caprice;
- [...]
- Et sans considérer jour, nuit, chaud ni froidure,
- Veille, course, peine, à leur avis n'est dure.
- (I, 2)
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