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Bonjour et bon an à Messieurs les cornards de Paris et de Lyon


ANONYME, Bonjour et bon an à Messieurs les cornards de Paris et de Lyon, Lyon, 1620
(in Oeuvres complètes de Tabarin, éd. G. Aventin, Paris, Jannet, 1858, t. II, p. 300-308.)

Ce texte présente une typologie satirique des cocus, recoupant en partie celle qui résulte de l'échange entre Arnolphe et Chrysalde (v. 13-44) :

La première chose que je vous souhaite en étrenne est la patience, vertu recommandable entre ceux de votre confrérie; car, sans elle comment pourriez-vous souffrir qu'en votre présence on baisât, tatonnât et patrouillât votre marchandise, si vous n'étiez particulièrement doués de ce don ? (voir "des maris si patients qu'ici", v. 22)
(éd. de 1858, p. 302)

[...]

La seconde vertu est la résolution qu'il faut que vous ayez de ne vous soucier de rien et vous moquer de toutes sortes d'affronts et malheurs qui vous pourraient arriver (voir "ce sont coups du hasard, dont on n'est point garant", v. 13). La troisième est le silence, le plus difficile à garder de tout et cestui peut vous sauver les injures, les bastonnades et une plus grande partie de vos afflictions (voir v. 31).
(ibid.)

[...]

Les ignorants, je crains d'en parler, tant y en a. [...] Ce sont les pauvres gens qui tout du long du jour sont hors du logis, vaquent à négocier ou faire des affaires pour acquérir des grandes et fameuses richesses ; et cependant, en leur logis, de bons compagnons les dissipent joyeusement. (voir v. 25-26)
(ibid., p. 304)




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