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Ces deux nymphes te prétendent


"Ces deux Nymphes, Myrtil, à la fois te prétendent,
Et, tout jeune, déjà, pour époux te demandent."
Mélicerte, I, 5 (v. 243-244)

Dans la pastorale Corine ou le silence (1626) d'Alexandre Hardy, les deux bergères amoureuses du jeune Caliste le somment de leur dire laquelle des deux il préfère. Réservant sa réponse, il leur impose une série d’épreuves.

[…]
CALISTE.
He ! que me voulez-vous ?

CORINE.
Rien que savoir, à laquelle de nous
L’affection t’incline davantage.

CALISTE.
Vous y entrez égales en partage,
Car je ne hais personne.

MÉLITE.
Tu sais bien
Si de Junon tu voulais le lien,
Te marier, laquelle préférée
Se choisirait à l’autre conférée.

CALISTE.
Je m’en vais donc de mon Père savoir
Laquelle doit la préférence avoir.

CORINE.
Simplicité ridicule et grossière,
Seul tu es juge en semblable matière.

CALISTE.
Chacune m’aille un bouquet amasser,
De mille fleurs rares le compasser,
Et au plus beau ma faveur concédée,
Dessur le champ la dispute est vidée.
[…]
(I, 2, Théâtre d’Alexandre Hardy, t. III, p. 477-478)

(voir également "ne me point parler du tout" et "quelque moineau qu'il a pris fraîchement)




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