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Comme un lys, blanche et nette


"Si votre âme les suit, et fuit d'être coquette
Elle sera toujours, comme un lis, blanche et nette."
L'Ecole des femmes, III, 2 (v. 731-732)

L'image du lis, symbole de la pureté virginale, est développée tout au long d'un sermon du Père Lejeune ("Des excellences de la virginité contraire à la luxure") :

Le sage Salomon compare l'Eglise à un jardin fertile et agréable, et Jésus-Christ à un prince qui se promène en ce jardin pour s'y divertir et se récréer par la vue et par la bonne odeur des fleurs. En ce parterre spirituel, les tulipes sont les patriarches [...] mais les fleurs de lis sont les vierges [...] si est-ce qu'il faut avouer qu'il a des regards plus fixes, des affections plus ardentes et des complaisances toutes particulières pour la fleur de lis, c'est-à-dire pour la pureté et la vie angélique des vierges chrétiennes.
[...]
La chasteté est encore plus délicate que ce miroir et que la fleur de lis : elle se ternit encore par la seule hantise ou la conversation, et même par la simple parole des hommes. Une vierge qui veut être bien pure en doit éviter la rencontre et encore plus les cajoleries, les flatteries, les discours, les railleries et les conversations particulières.
(Le Missionnaire de l'Oratoire, ou Sermons pour les avents, carêmes et fêtes de l'année par le P. Le Jeune, dit le P. aveugle, Toulouse, 1662, in Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés publiés par l'abbé Migne, 1844-1866, t. III, p. 700)




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