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De véritables gens de bien


"Je ne doute point, Sire, que les gens que je peins dans ma comédie ne remuent bien des ressorts auprès de Votre Majesté, et ne jettent dans leur parti, comme ils l'ont déjà fait, de véritables gens de bien, qui sont d'autant plus prompts à se laisser tromper qu'ils jugent d'autrui par eux-mêmes. "
Le Tartuffe, Second Placet

"Je me soucierais fort peu de tout ce qu'ils peuvent dire, n'était l'artifice qu'ils ont de me faire des ennemis que je respecte, et de jeter dans leur parti de véritables gens de bien, dont ils préviennent la bonne foi, et qui, par la chaleur qu'ils ont pour les intérêts du ciel, sont faciles à recevoir les impressions qu'on veut leur donner. "
Le Tartuffe, Préface

Le même argument avait été invoqué, à propos des pédants, dans l'Epître chagrine à Mlle de Scudéry (1660) de Paul Scarron :

Mais qui peut s'empêcher de parler ou d'écrire,
Quand on voit des pédants trouver qui les admire,
Quand des gens de mérite avec emportement
Prostituent pour eux leur bon discernement.
(p. 9-10)




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