Content-Type: text/html; charset=UTF-8

Eh quoi, charmante Elise


"- Hé quoi, charmante Élise, vous devenez mélancolique, après les obligeantes assurances que vous avez eu la bonté de me donner de votre foi? Je vous vois soupirer, hélas, au milieu de ma joie! Est-ce du regret, dites-moi, de m'avoir fait heureux? et vous repentez-vous de cet engagement où mes feux ont pu vous contraindre ? - Non, Valère, je ne puis pas me repentir de tout ce que je fais pour vous. Je m'y sens entraîner par une trop douce puissance, et je n'ai pas même la force de souhaiter que les choses ne fussent pas. Mais, à vous dire vrai, le succès me donne de l'inquiétude; et je crains fort de vous aimer un peu plus que je ne devrais."
L'Avare, I, 1

La comédie de La Belle Plaideuse (1655) de Boisrobert débutait également par un échange entre les amoureux qui, après avoir réaffirmé leur foi mutuelle, évoquaient l'obstacle qui s'oppose à leur union (I, 1).




Sommaire | Index | Accès rédacteurs