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Voir cajoler sa femme et n'en témoigner rien


"Voir cajoler sa femme et n'en témoigner rien
Se pratique aujourd'hui par force gens de bien."
Le Cocu imaginaire, sc. XVII, v. 463-464

La plaisanterie sera reprise dans la quatorzième des conférences recueillies par Richesource (second tome, 1664) :

dans le fond, il est cornard, mais il se peut bien consoler, voyant tant de personnes, et de la plus haute condition, qui le sont aussi bien que lui.
(p. 181)

Montfleury, dans sa comédie de L'Ecole des jaloux (1664), la mettra à son tour dans la bouche d'un mari ridicule :

Encore, si je l'étais sans en être coupable,
Je pourrais me vanter d'avoir plus d'un semblable,
Car, sans chercher plus loin des exemples meilleurs,
Je crois qu'il est des sots ici tout comme ailleurs.
(Les Oeuvres de Montfleury, Paris, David, 1705, t. II, sc. III, 5, p. 361).

Les cornes sont en règne et tant de gens en ont,
Qu'on peut, sans s'alarmer, devenir ce qu'ils sont;
De cette marchandise un chacun s'accommode
Et l'on est toujours bien quand on est à la mode.
(ibid., III, 6, p. 363).

(voir également "que ne veut-on aussi me marier" et "ce n'est pas pour des prunes")




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